Une putain d'histoire, de Bernard Minier
Une île boisée au large de Seattle...
"Au commencement est la peur. La peur de se noyer. La peur des autres, ceux qui me détestent, ceux qui veulent ma peau. Autant vous le dire tout de suite : Ce n'est pas une histoire banale. Ça non. C'est une putain d'histoire. Ouais, une putain d'histoire... "
Pour ceux qui me connaissent, vous savez que j’aime les romans de cet auteur, et même si celui-ci ne fait pas parti de sa « série » avec le commandant Servaz, j’ai tout de même adoré. Vite, un prochain roman Mr Minier !
On se retrouve perdu sur une île, avec un groupe d’adolescent de 16/18 ans. Les meilleurs amis du monde, un monde qui ne va pas beaucoup plus loin que cette île sur laquelle ils vivent. Et quand survient le meurtre de leur amie, et quand plus un des leur est accusé, ils vont tout faire pour trouver le coupable.
Je me suis engloutie le roman en une journée tellement je ne pouvais pas le lâcher. 600 pages avalées en quelques heures. J’ai été prise dans l’enquête, je voulais aussi comprendre comment cette jeune fille avait fini noyé. De même que cette histoire qui tourne autour du principal suspect Henry. L’auteur nous livre ses indices au fur et à mesure que l’intrigue avance, et même si je n’ai pas été surprise par ce dénouement, je n’avais pas deviné cette fin.
Une fin qui montre les limites de la liberté individuelle à l’ère de la technologie : une fois qu’on l’a perdu on se rend compte que c’est trop tard !
En bref : un roman prenant, une intrigue très bien ficelée, avec des personnages dont on ne se méfie pas assez, et une ambiance assez oppressante, on se sent presque comme dans un huis clos sur cette île perdu, où tout le monde connait tout le monde.