La colline aux esclaves, de Kathleen Grissom
À 6 ans, Lavinia, orpheline irlandaise, se retrouve esclave dans une plantation de Virginie : un destin bouleversant à travers une époque semée de violences et de passions... En 1791, Lavinia perd ses parents au cours de la traversée les emmenant en Amérique. Devenue la propriété du capitaine du navire, elle est envoyée sur sa plantation et placée sous la responsabilité d'une jeune métisse, Belle. Mais c'est Marna Mae, une femme généreuse et courageuse, qui prendra la fillette sous son aile. Car Belle a bien d'autres soucis : cachant le secret de ses origines, elle vit sans cesse sous la menace de la maîtresse du domaine. Ecartelée entre deux mondes, témoin des crimes incessants commis envers les esclaves, Lavinia parviendra-t-elle à trouver sa place ? Car si la fillette fait de la communauté noire sa famille, sa couleur de peau lui réserve une autre destinée.
Un roman qui me tentait énormément en grand format, et j’ai eu la chance de le recevoir lors d’un swap avec Maëva, Leslivresdemaya. Dont on a fait une LC.
C’est un roman que j’ai vraiment apprécié. Très dure, qui montre les conditions de vie révoltantes des esclaves dans une plantation de tabac dans les années 1800. Une jeune fille blanche se retrouve à « servir » dans une maison de blancs suite à la mort de ses parents. Le maître des lieux va la confier à ses esclaves noirs (voir métisses). Elle est élevée comme une noire, une esclave. On va y découvrir les horreurs, les drames, tous les dessous de ce qui se passe dans une maison de « blanc », riche propriétaire d’une plantation. Lavinia, cette jeune fille blanche esclave, va devoir faire face à certaines réalités qu’elle ne comprend pas.
C’est un roman triste et très touchant. Les esclaves ne sont considérés que comme des objets, parfois comme des bêtes. C’est une période difficile, les esclaves ont la vie dure et les drames sont leur quotidien. Je me suis tout de suite attachée à Lavinia, qui ne comprend pas ce qui la différencie des blancs, des noirs, des maîtres et des esclaves.
On reconnait quelques « clichés », comme les maîtres vraiment cruels et abjects envers les esclaves ; et les esclaves, gentils qui baissent les yeux et se taisent pour ne pas se faire plus taper dessus, voire pire ! Mais ça reste pour moi un roman frappant et poignant sur les conditions de vie des esclaves.