Nana, d'Emile Zola
Nana, d'Emile Zola
Zola brûlait d'écrire Nana. "Je crois que ce sera bien raide. Je veux tout dire, et il y a des choses bien grosses. Vous serez content de la façon paternelle et bourgeoise dont je vais peindre les bonnes "filles de joie". En fait de joie, l'actrice, Nana, dévore les hommes, croque les héritages et plonge les familles dans le désespoir. Belle et prodigue, elle mène une danse diabolique dans le Paris du Second Empire, le Paris des lettres, de la finance et du plaisir. En se détruisant elle-même, elle donne le coup de grâce à une société condamnée, détestée par Zola. Neuvième volume de la série des Rougon-Macquart, Nana est le plus enivrant d'érotisme et de passion déchaînée.
Mon avis :
Je me suis lancée dans cette lecture suite au challenge Destockage de PAL. J’avais le choix entre un classique et un policier. Deux genres que j’affectionne. J’ai choisi de lire celui-ci car j’ai tendance à acheter les classiques, mais à les laisser dans ma PAL. Au moins, celui-ci est lu.
Et puis j’aime beaucoup les auteurs du XIXème siècle. Zola a un style vraiment à lui, et le lire fait toujours son petit effet. Je pourrait citer mes cours de français et littérature pour parler de son style, mais je ne pense pas que ça serve à quelque chose ici, juste que j’adore le lire, lui et beaucoup d’auteurs de « son siècle ».
Pour en venir à Nana. Zola nous livre son histoire, triste, cruelle, émouvante. Une jeune fille qui a du « se battre ». Elle va vendre ses charmes pour monter dans la société, enfin décrocher un rôle dans une pièce qui va la faire briller, et vivre aux crochés d’hommes. C’est là que j’ai un avis mitigé : je suis d’accord, ce n’est pas facile pour elle, elle n’a pas eu une enfance heureuse. Mais je n’ai pas aimé son caractère. Elle est égoïste, elle ne fait que se plaindre, alors qu’elle a tous les hommes (et leurs argents) à ses pieds. Et quand je dis tous, c’est tous : de l’homme marié, au jeune fils, au collègue… Tous.
Après, je trouve aussi les hommes vraiment stupide. Désolé, je ne trouve pas d’autres mots. Zola nous dépeints une société dans laquelle les hommes sont « les rois » et obtiennent tout grâce à l’argent. Alors oui, ils paient Nana, ils lui offrent des fleurs, des bijoux, des maisons, des hôtels… Quitte à être ruiné. Alors pourquoi s’en priverait-elle, elle qui a vécu l’enfer dans sa jeunesse, et qui aujourd’hui peut vivre dans la bonne société ?
Donc voilà : avis mitigé. J’aime toujours les romans de Zola, et je continuerai de le lire, mais j’ai eu du mal avec le caractère de Nana que je comprends autant qu’il m’énerve.